Chesterfield, une mode pérenne
Conçu au XIXe siècle, le canapé Chesterfield refait surface en cette fin d’année 2019. Au-delà du nom, c’est une parcelle de l’histoire anglaise et de son art qui continue d’exister, symbole d’élégance et de distinction.
« Comme une trace du passé, presque porteur d’un mot ». Apparu à la deuxième moitié du XIXe siècle, le fauteuil Chesterfield a plus de 150 ans. La marque anglaise tient son nom du 4e comte de Chesterfield, Lord Philip Stanhope, qui fut le premier à réclamer un canapé en cuir sur lequel un « gentleman puisse s’assoir dignement sans que ses vêtements ne se plissent ».
Des signes distinctifs
Où acheter son fauteuil Chesterfield ?
Voici 3 suggestions pour trouver le fauteuil qui s’inscrira parfaitement dans votre déco :
Chiner aux puces : marché aux puces de Saint-Ouen, ouvert au public le samedi, dimanche de 10 h à 17 h 30 et lundi de 11 h à 17 h. métro Porte de Clignancourt.
Ventes aux enchères : à l’hôtel Drouot, musée en permanent renouvellement, vous trouverez un fauteuil patiné au meilleur prix
Sur Internet : Choisir son fauteuil chesterfield en cuir en personnalisant, avec un vaste choix.
L’une des raisons principales du succès de la marque réside dans la singularité de ses fauteuils, dont l’esthétique est reconnue au-delà des frontières. En effet, les canapés Chesterfield possèdent un capitonnage fait de cuir matelassé, souvent de couleur brune, des bas arrondis, un cloutage et une assise relativement basse (en France cette assise s’est développée dans les années 30 avec le style Art déco). Souvent rattachée aux clubs londoniens fréquentés par les gentlemen, la marque a su conserver au fil des siècles, l’image des salons mondains meublés par son mobilier.
De nos jours, Chesterfield est donc un nom qui fait écho. Meuble à la fois classique et élégant, ces fauteuils demeurent cependant appréciés par une niche d’amateurs d’antiquités et de passionné d’art ainsi que de mobilier anglais, principalement séduits par le style rétro anglais. Au fil du temps, les canapés Chesterfield ont, bien qu’ils conservent leur singularité, évolué vers différents aspects. Aujourd’hui, ils sont en cuir, mais également en velours, et le brun laisse parfois place au blanc voire au pourpre.
Le victorien tardif
Les canapés Chesterfield sont certes anglais, mais appartiennent à l’origine à une époque bien définie de l’Histoire, l’époque victorienne. C’est donc dans la moitié du XIXe siècle que le style dit victorien tardif, fait son apparition, nourrit par diverses tendances, dont l’art japonais. Plus largement le victorien tardif s’appuie des caractéristiques telles que « la couleur noire, panneaux peints à encadrements géométriques, structure rigoureuse rythmée par des colonnes verticales ». Des bois sont largement utilisés tels que le laurier, le tilleul d’Amérique ou le noyer foncé. Au-delà du Chesterfield, d’autres types de fauteuils existent. On retrouve les fauteuils dits « fauteuils pour fumeurs », les prie-Dieu, les fauteuils de repos, de bibliothèque, de couture ou encore les petites chaises basses de babysitting. Plus largement, les meubles victoriens sont lourds, et disposent de dimensions imposantes. Le victorien tardif abrite également en son sein les meubles de bateau, traduit par des commodes peu profondes à usage de secrétaire en acajou. In fine, ce style bénéficie d’une certaine fantaisie dont la tendance refait surface, tout comme les canapés de Lord Philip Stanhope.
Pour aller plus loin
Le grand guide des styles de Jean Bedel, Éditions Hachette